Anatomie

 

Histoire du Musée Testut Latarjet d'Anatomie et d'Histoire Naturelle Médicale

Accès aux collections

Photothèque du Musée 


Salle d'exposition principale du musée avant sa destruction en 2015


En 2014, le Musée a fêté les 160 ans d’une existence mouvementée, pourtant il est souvent mal connu des lyonnais. Ce n’est en effet qu’en 1992, après la destructions de l’ancien musée anatomique et le sauvetage in-extremis des collections de la Société de Médecine de Lyon, que ce patrimoine a pu être valorisé, et qu’une nette volonté d’ouverture au grand public a été proclamée.  Actuellement la Société assure la direction de deux musées qu’elle a créé : Le musée Testut Latarjet d’anatomie et d’histoire naturelle médicale et le musée Louis Léopold Ollier des Vans en Ardèche.

 

Deux-cent vingt ans d’histoire


Marc-Antoine Petit (1766-1811), élève de Desault et maître de Xavier Bichat, membre fondateur de la Société de Médecine de Lyon,  crée en 1796 le premier cabinet anatomique lyonnais. Durant sa carrière comme chirurgien major au Grand Hôtel-Dieu de Lyon (1793-1799), il demande à
    La faculté de médecine et de pharmacie de Lyon en 1877
l’administration des hospices la création d’une bibliothèque, la construction d’un amphithéâtre, et la mise à disposition de locaux plus vastes pour installer ses collections. Las des refus répétés de l’administration, il se retire en 1799 dans le privé emportant avec lui les pièces qu’il avait rassemblées.


En 1854, sur une requête du directeur de l’école préparatoire de médecine de Lyon, le préfet Claude Marius Vaïsse accepte le principe de la création d’un Musée anatomique et affecte plusieurs salles de l’Hôtel-Dieu à l’installation des collections. Le musée rassemble à cette époque quelques rares pièces issues des cabinets hospitaliers et de dons privés. C’est le dépôt des collections de la Société Nationale de Médecine de Lyon, parmi lesquelles est conservé le cabinet de Marc Antoine Petit légué par testament en 1811 à la société, qui constituera l’essentiel du fonds du nouveau musée. En 1921, la Société des Sciences Médicales de Lyon fusionne avec la Société de Médecine. A cette occasion les importante collections d’anatomie pathologique, normale,  comparée et d’instruments,  constituées par les membres de cette institution  sont incorporées au musée.

Le Musée de la Société Nationale de Médecine de Lyon
Dès lors, le musée, lieu de conservation privilégié de tous ces souvenirs nécrologiques de la science, est étroitement lié à la formation médicale à Lyon. Il s’installe dans la nouvelle faculté de médecine en 1877 (l’actuelle université Lumière, quai Claude Bernard), puis en 1930 sur le site du domaine Rockefeller .

A l’origine, l’inventaire de la Société de Médecine faisait état d’environ 1500 pièces. Leur nombre sera plus que décuplé par l’apport constant de ses membres et l’incorporation des collections de la  Société de Sciences Médicales.

Le Musée actuel, rénové en 1992 sans aucune autre aide que  celle de  fonds privés, et la participation
La salle de dissection de la faculté, en 1877
déterminante des membres de l’association des dons de corps de la région lyonnaise, a retrouvé son esprit d’origine. Un effort tout particulier a été mené pour valoriser, dans un cadre restituant l’atmosphère des cabinets de curiosités ou des chambres des merveilles d’antan, les pièces d’anatomie et les collections d’histoire naturelle médicale issues de la Société Nationale de Médecine. Le musée offre un large panorama de préparations et présentations anatomiques, pièces conservées en bocaux, injections corrosions, inclusions, diaphanisations, anatomies naturalisées selon la technique de Fragonard, moulages en plâtre, en carton démontables, et cires anatomiques.

 Deux départements sont ouverts au public :
– Anatomie humaine normale et pathologique (Donateurs principaux : Petit, Pétrequin, Imbert, Fontan, Viricel, Bouchacourt, Nichet, Foltz, Gensoul). Le département conserve aussi l’extraordinaire collection ostéologique et chirurgicale de L. L. Ollier offerte à la Sociéte par ses élèves, Mondan et Vincent.
– Histoire naturelle médicale qui regroupe divers domaines comme la parasitologie, la paléoanthropologie et la paléopathologie (Testut – Morel – Lortet), l’anatomie comparée et la biologie marine (Chauveau, Lortet, Guiart), et des antiquités égyptiennes collectées par L. C. E. Lortet, premier Doyen de la faculté de médecine de Lyon et membre de la Société.

Quelques noms importants

Marc-Antoine Petit (1766-1811)
Marc-Antoine Petit : Chirurgien major au Grand Hôtel-Dieu de Lyon de 1794 à 1799. Fondateur de la Société de Médecine de Lyon et du premier cabinet anatomique.


Caricature du Professeur Léo Testut
Léo Testut : Professeur d’anatomie en 1877, auteur d’un traité d’anatomie humaine (« le Testut »).


Le Professeur André Latarjet
(1877-1947)
André Latarjet : Professeur d’anatomie en 1919, auteur d’un traité d’anatomie humaine (« le Testut-Latarjet »). Musée Testut Latarjet : Nom choisi en 1992 pour rendre hommage aux deux grands anatomistes lyonnais de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle.


Grand sceau de la Société de Médecine de Lyon (1789)

 Société Nationale de Médecine et de Sciences Médicales de Lyon: Fondée en 1789 elle est l’héritière de l’ancien collège des médecins de Lyon et est issue de la fusion de deux sociétés savantes, la Société de Médecine et la Société des Sciences Médicales de Lyon. Ellen fut reconnue d’utilité publique par décret impérial du 27 février 1856 et par décret du 16 mai 1923. La Société gère un important patrimoine médical constitué des collections constituant le fonds matériel et mobilier du musée de la faculté de médecine et d’une bibliothèque dont la conservation est assurée par la bibliothèque municipale de Lyon. De nombreux ouvrages anciens sont encore conservés dans la bibliothèque du laboratoire d’anatomie rénovée en 1994. Elle compta entre autres membres illustres, Parmentier, Desgenette, Percy, Baudelocque, Pétrequin, Prunelle, Pasteur, Ollier, Lortet, Chauveau, Lacassagne, Lépine, Testut, Latarjet.