Droguier de pharmacie

 

 Le droguier Gilibert de pharmacie

 Photothèque du droguier

Jean-Emmanuel Gilibert (1741-1814)
Médecin et Botaniste
Secrétaire perpétuel de la Société de Médecine de Lyon

Jean-Emmanuel Gilibert étudie la médecine à Montpellier de 1760 à 1764. Diplômè, il ouvre un cabinet à Lyon et consacre son temps libre à herboriser dans la région. Il fonde un jardin botanique dans le quartier des Brotteaux, mais l'opération le ruine complètement. En 1774, Il obtient, grâce au soutien d'Albrecht von Haller (1758-1823) et d'Antoine Gouan (1733-1821), un poste à Grodno ville dans laquelle le roi de Pologne, Stanislas II (1732-1798) souhaite moderniser l’enseignement de l’histoire naturelle et de la médecine. Il y administre l'ancienne pharmacie des jésuites, rénovant le jardin de simples et le transforme en jardin botanique. Il fonde également une école de sages-femmes. Sa mission réussit pleinement, outre la mise en place d’une véritable structure d’enseignement, il améliore la connaissance de la flore et de la faune de la région. Il fait paraître Flora lithaunica inchoata (1781) où il décrit 112 espèces, Indagatores Naturæ in Lithuania (1781), Exercitium botanicum in Schola principe Universitatis Vilnensis peractum (1782), Exercitia phytologica (1792). Il quitte ses fonctions en 1783, lassé des conflits avec l’administration royale du climat lituanien et d'une tentative d'empoisonnement. Il y est remplacé par Georg Forster (1754-1794) botaniste précoce qui avait pris part à 18 ans au second voyage de Cook .

Gilibert rentre à Lyon en 1783 où il devient médecin à l’Hôtel-Dieu. Après avoir fait paraître des extraits des livres de Carl von Linné (1707-1778), il reprend les Démonstrations élémentaires de botanique qu’avaient fait paraître anonymement Marc Antoine Louis Claret de La Tourrette (1729-1793) et François Rozier (1734-1793). Il les transforme complètement et les enrichit notamment des planches. Certaines d’entre elles sont des rescapées de l’œuvre de Pierre Richer de Belleval (v. 1564-1632), d’autres proviennent de divers auteurs comme Sébastien Vaillant (1669-1722) ou Linné. L’ouvrage paraît en 1789 et connait de nombreuses rééditions. Il parvient enfin à imposer son idée de jardin botanique et se voit confier l'implantation du Jardin des plantes sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse dont il prend la direction en 1805.

Araliaceae genre Gilibertia

En 1798, il fait paraître "Histoire des plantes d’Europe", en 1800, le "Médecin naturaliste ou Observations de médecine et d’histoire naturelle", enfin, en 1810, le "Synopsis plantarum horti Lugdunensis". En 1794, Hipólito Ruiz López (1754-1815) et José Antonio Pavón (1754-1844) lui dédient le genre Gilibertia de la famille des Araliaceae. (Sources : Wikipédia - Arch. Société de Médecine de Lyon)



 

L’histoire de la collection d’échantillons du Droguier de la Société de Médecine de Lyon remonte à la fin du XVIIIème siècle lorsque Jean Emmanuel Gilibert accéda à la fonction de Secrétaire Perpétuel de cette savante compagnie. Seuls quelques livres datant de cette époque subsistent mais le nom du créateur du jardin botanique de Lyon a été conservé. Le droguier rassemble aujourd’hui plusieurs centaines de spécimens : plantes médicinales conservées en bocaux ou dans des herbiers, extraits animaux et humains , échantillons minéralogiques provenant du monde entier et entrant dans la composition des pharmacopées du passé. De nombreux ouvrages et codex complètent cette collection (feuillets et cahiers de l’Hortus Sanitatis de Johannes Kaub (Strasbourg 1497), de historia stirpium de Leonhart fuchs (Bâle 1543), les œuvres en éditions originales de Dodoens, Matthiole, Gilibert etc .). Une collection d’instruments (Balances et trébuchets d'apothicaires) s’ajoutent à cet ensemble ainsi qu’une collection de graines. La collection continue à s’enrichir en raison du regain d’intérêt pour la phytothérapie et l’ethnobotanique.


Cocofesse (Lodoicea maldivica) et collection de cônes de pins

Pièces rares et remarquables ou étonnantes :

Cônes géants de pins (pinus Coulteri et Lambertiana)
Cocofesse de l’île Praslin, Gousses de haricots géants (entada gigas / phaseoloïdes)
Collection de cocons sauvages d’Inde et de Chine
Balances de précision, trébuchets, matériel de laboratoire
Glandes à musc de Castor (castoreum)
Momie d’Égypte (mummia)
Os de cœur de cerf, stercus canis officinale, … etc.


Bocaux de plantes sèches